Cher Père Noël,
J’espère que tu es bien installé dans ton chaleureux atelier au pôle Nord, bien emmitouflé, pendant que tes rennes s’entraînent pour le grand jour sans trop de sucreries ! Je t’écris aujourd’hui pour une faveur bien plus importante qu’un vélo ou un robot qui fait la cuisine (quoi que, je ne dirais pas non). C’est un sujet qui, je le sais, va te toucher en plein cœur… ou en plein traîneau !
Dans notre charmant village, on parle de construire 56 logements dans un coin merveilleux qu’on appelle « Les Espradeaux ». Oui, 56 ! À ce rythme, tes rennes auront besoin d’un GPS de dernière génération pour se repérer entre les immeubles. Et j’imagine déjà tes lutins perdus dans les embouteillages s’ils venaient nous rendre visite – bonjour l’aventure !
Mais ce qui me préoccupe le plus, c’est que cette construction menace un couloir écologique où vivent nos amis à plumes et à poils. Les renards, les chouettes, et même quelques hérissons adorent se promener dans ce petit paradis, et voilà qu’on envisage de tout bétonner ! Franchement, je suis sûr que tu es d’accord : un joli petit renard a bien plus sa place ici qu’un immeuble en brique et ciment.
Alors Père Noël, si jamais tu pouvais glisser un petit mot à tes lutins influenceurs, ou même ajouter un sortilège dans ta hotte, pour qu’on renonce à ce projet, ce serait formidable ! Imagine une belle forêt enchantée à la place, ou pourquoi pas une patinoire géante où les enfants pourraient s’amuser ? Ou une réserve naturelle pour que nos amis à fourrure puissent dormir tranquilles ?
Alors voilà, je te laisse avec cette demande, cher Père Noël. Et si jamais tu parviens à préserver cet espace sans béton, je te promets de me tenir à carreau et de te laisser un bon biscuit (et peut-être un peu plus que des carottes pour les rennes !).
Merci d’avance pour ta magie, Père Noël, et surtout, n’oublie pas : pas de béton sur les Espradeaux !
Avec toute ma gratitude et un clin d’œil complice,
Le collectif Vallat et les habitant de Velaux